Elle chante en ladino, une autre langue qui risque l’oubli, comme le yiddish.» Pour présenter Mor Karbasi, avant son entrée en scène, Laurence Haziza, programmatrice du festival Jazz’n’Klezmer, pointe cette singularité de la jeune chanteuse israélienne, invitée le 19 novembre à l’Espace Rachi, à Paris.
Avec Yasmin Levy, Mor Karbasi incarne la nouvelle génération d’artistes israéliens soucieux d’empêcher l’oubli du ladino, classé par l’Unesco parmi les langues les plus menacées. Mélange des langues utilisées en Espagne pendant la période médiévale et d’hébreu, le ladino est le parler que les communautés juives ont emporté avec elles après leur départ forcé de la péninsule Ibérique à la fin du XVe siècle.
Mor Karbasi, née à Jérusalem, en 1986, dans une famille originaire du Maroc et d’Iran vit à Londres. Son premier album, The Beauty and the Sea, est paru en 2009 en France (Mintaka/Harmonia Mundi).
Belle, la voix gracieuse, accompagnée de guitares et d’un batteur percussionniste, Mor Karbasi passe de la gravité au rire. Qu’elle interprète une chanson inspirée par son ressenti après s’être rendue à Auschwitz ou un chant traditionnel de mariage, elle dit son indéfectible attachement au ladino. Elle reviendra chanter en France, au Café de la danse, le 2 avril 2010.
Fuente: Le Monde
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