Par Rémy Ourdan
Contrairement à Sarajevo, qui a résisté avec l’énergie du désespoir à la division ethnique de la ville, les habitants de Jérusalem vivent aujourd’hui séparés et la ville sainte est plus fracturée que jamais.

Ce n’est pas de gaieté de cœur que Rafael Levi décida, un vendredi soir après la cérémonie et le dîner du sabbat, de défier son dieu pour faire le tour des cafés de Sarajevo. Les discussions avec le cruel et inflexible Ruzdi-pacha ayant échoué, il ne voyait pas d’autre solution.
Ni le nom de Rafael Levi ni celui d’Ahmet Bjelavski, les héros de cette histoire méconnue des Sarajéviens, ne sont entrés dans les mémoires. L’unique récit de ces terribles et sublimes journées de 1819 a été rédigé quelques décennies plus tard par Mose Rafael Attias (de son nom de naissance), dit Mose Rafaelovic (pour l’administration), dit Zeki Effendi (par les théologiens musulmans), un savant juif expert en études islamiques et en littérature perse médiévale. Un homme qui fut une passerelle entre les communautés, comme seule Sarajevo peut en inventer.
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Fuente: Le Monde