INSTITUT D’ETUDES DU JUDAÏSME
Le jeudi 27 octobre, à 20h,
dans la grande salle,
17 avenue Roosevelt, 1050 Bruxelles,
le Prof. Henry MECHOULAN,
Directeur de recherche honoraire au CNRS, ancien professeur associé à l’ULB,
fera une conférence intitulée:
Le juif dans le roman français au XIXe siècle.
Qu’est-ce qu’un juif en France au début du XIXe siècle ? Un usurier, au mieux un marchand dont il faut se méfier. L’émancipation des juifs représente un véritable danger pour l’Eglise et le socialisme qui s’en tiennent à l’épisode du veau d’or et le diffusent à l’envi.
Paradoxalement, c’est la fiction romanesque qui va soustraire les juifs au mépris et à la crainte. Est-ce à dire que tous les romanciers, surtout à partir de la seconde moitié du siècle, rendent aux juifs leur honneur et leur humanité ? Nullement. Est-ce à dire que tous les auteurs qui leur succèdent sont antisémites ? Pas davantage. Mais un glissement négatif s’opère et les préjugés, les poncifs, la peur et la haine réapparaissent. L’or devient consubstantiel du juif et l’usage qu’il en fait est de plus en plus redouté.
Nous irons de surprise en surprise. Des romanciers qu’on croyait insoupçonnables d’hostilité à l’égard des juifs se révèlent sous un jour nouveau qui déçoit et ne les grandit pas. Peu à peu, vers la fin du siècle, apparaît une littérature différente, toute chargée de haine et de délires. Elle constitue les premières marches des ouvrages qui conduisent à la propagande nazie et justifient par avance l’horreur des persécutions et l’extermination.
Renseignements et inscriptions : 02 650 33 48 – iej@ulb.ac.be
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